Le Master Blender Richard Paterson (Whyte & Mackay) a réussi avec succès à reproduire à l’identique le non moins célèbre et polémique whisky pris au piège de la glace en Antarctique pendant près d’un siècle.
Au commencement, trois caisses de whisky Mackinlay sont découvertes en 2006 dans la cabane du célèbre explorateur Sir Ernest Shackleton au pôle sud. L’une des caisses est libérée de la glace et méticuleusement décongelée afin de préserver les bouteilles et le whisky de la meilleure façon possible. La caisse, minutieusement ouverte, révèle onze bouteilles de Scotch Whisky datant de 1896/1897 enveloppées de papier et de paille pour les protéger lors d’un voyage en 1907.
Les échantillons sont alors confiés pendant près de huit semaines à Richard Paterson, Master Blender de renommée international, afin qu’il assemble une variété de malts et reproduise une réplique exacte du whisky centenaire de Mackinlay.
Le groupe Whyte & Mackay s’est donc fixé le challenge de reproduire à l’authentique le whisky ainsi que son contenant ; à savoir la bouteille, son étiquette, son bouchon et le coffret en bois. Richard Paterson, à qui avait été confiée cette prouesse avoue que ses compétences ont été mises à rude épreuve, mais qu’il a pris un grand plaisir à cette formidable aventure.
« C’était un véritable privilège de pouvoir manipuler, sentir et goûter un whisky aussi rare et bon. La qualité, la pureté et le goût de ce whisky vieux de 100 ans étaient stupéfiants. La plus grande surprise a été le parfum léger et la couleur claire, presque vive, du whisky. J’espère que cette réplique aurait rendu fiers nos ancêtres et Ernest Shackleton” explique Richard Paterson.
La réplique de Shackleton coûtera environ 150€ dont 5 % de chaque vente sera reversé à « l’Antarctic Heritage Trust » à l’origine de la découverte et du sauvetage du whisky Mackinlay. Sur les 50 000 bouteilles qui vont être produites, le Trust recevra 375 000 euros. Le directeur général, Nigel Watson, a déclaré : « Du début de l’aventure, il nous aura fallu quasiment quatre ans pour extraire la caisse de whisky du site principal en Antarctique. Il fallait respecter en toute sécurité le processus de décongélation dans des conditions réservées et appliquées à une œuvre de musée, sans parler de l’obtention des autorisations nécessaires pour transporter 3 bouteilles afin de compléter l’analyse scientifique en Ecosse. Je suis ravi que Whyte & Mackay reconnaisse par le biais de cette donation très généreuse le travail acharné et la valeur de notre mission de conservation en Antarctique ».