On vous avait déjà parlé de Teeling l’an dernier lors d’une présentation de la distillerie et de deux de leurs références, dont le Brabazon 3ème du nom. Teeling clôture cette année la série des Brabazon et on a eu le plaisir de goûter cette 4ème édition !
Après avoir beaucoup joué avec les fûts « classiques » que l’on retrouve sur la majorité des whiskeys irlandais, Alex Chasko, maître distillateur et maître de chai de la distillerie, souhaitait créer une gamme plus innovante, dédiée aux amateurs de complexité et de vieillissements plus atypiques ou effectués dans d’anciens tonneaux de vins fortifiés, mais toujours méticuleusement sélectionnés. Tout en conservant l’ADN de Teeling évidemment. C’est ainsi qu’est née la série Brabazon en 2017. Aujourd’hui Alex Chasko met fin à cette série pour travailler sur de nouveaux projets, de nouvelles expérimentations portées sur les types de bois et les malts spéciaux.
Teeling Brabazon 4 est un single malt de 13 ans d’âge, embouteillé à 49,5%, non coloré et non filtré à froid. Comme pour les éditions précédentes sa particularité réside dans son vieillissement. Teeling a réussi à mettre la main sur de très rares barriques de Carcavelos, un porto blanc produit à l’ouest de Lisbonne dans de très faibles quantités et dont les origines remontent au 18ème siècle. Seulement 25 hectares sont dédiés à sa production, ce qui en fait le vignoble le plus petit du Portugal. Et du coup ça donne quoi me direz-vous ?
Tasting : Teeling Brabazon 4 Carcavelos White Port
La première chose que l’on remarque est sa magnifique robe acajou, profonde, avec des reflets ambrés et cuivrés. Difficile de quitter le verre des yeux. La texture semble aussi assez grasse.
Au nez, caramel et vanille se mêlent à des arômes de sucre roux, de bois et de fruits secs (abricots, dattes). C’est puissant, les 49,5% sont très bien dosés. Au deuxième nez j’y trouve des notes plus exotiques, de résine de pin, de térébenthine ainsi qu’un beau bouquet d’épices piquantes : poivre, piment d’Espelette. Je n’y ai pas encore goûté, mais je suis déjà sous son charme !
La première gorgée enveloppe le palais, tapisse la bouche, et semble assez sèche. Des notes boisées, végétales (paille ?) et une bonne dose de tannins. En général, ce n’est pas trop mon truc mais, ici, ils sont bien équilibrés par des arômes fruités. En lui laissant le temps de s’exprimer il a aussi révélé des notes à nouveaux pimentées, et cireuses.
La longue finale s’ouvre sur les épices du bois, puis devient plus douce, sur le miel, pour finir sur une longue note minérale et poivrée.
Le whiskey irlandais a beaucoup de détracteurs parmi les amateurs de whisky (de scotch entre autres) et je ne peux que leur conseiller de tester celui-ci, ils seront surpris !