Monsieur Cadet ╳ Madame Lulu

Madame Lulu White prend ses quartiers d’été en terrasse – comme tout parisien qui se respecte – mais pas n’importe laquelle, vous le savez Lulu est exigeante. Pendant que le ‘Lulu White Drinking Club’ de la rue Frochot se refait une beauté, l’équipe s’installe pour la première fois au soleil, sur la terrasse de l’hôtel Monsieur Cadet avec une carte adaptée à la circonstance par Mike Jordhoy, tout en gardant la Lulu’s touch : strong but a little bit sweet.

Un mariage d’amour, ‘Honi soit qui mal y pense’

Le premier boutique hôtel de la collection parisienne ‘Les Hôtels Monsieur’, Monsieur Cadet est un hôtel élégant et cosy décoré avec classe. La terrasse est florale et un groupe de jazz vient s’y produire chaque semaine. L’intérieur est inspiré de l’Art Déco / Belle Epoque et se marie parfaitement avec l’esprit et l’histoire de Lulu White.

Pour la petite histoire, Lulu White est arrivée à Storyville en 1880, le quartier rouge historique de la Nouvelle Orléans (entre 1897 et 1917). Elle tenait une maison close de luxe (marbres, miroirs, etc..) s’appelant ‘Mahogany Hall’ qui a été immortalisée par la chanson de jazz Mahogany Hall Stomp de Louis Amstrong. Elle figurait dans le Blue Book (guide du tourisme sexuel du quartier) qui recensait les Dames et Demoiselles ainsi que les services qu’elles offraient et où les trouver. Avec des origines mixées et malgré un casier judiciaire bien rempli, elle a réussi à utiliser sa beauté pour se faire un nom. Elle s’est essayée à plusieurs business comme le ‘Lulu White’s saloon’ et a connu beaucoup de ups and downs mais elle est restée une figure emblématique de l’époque et du quartier Storyville. Son surnom était ‘The Diamond Queen’ ; elle avait le goût des belles choses, notamment les bijoux et c’est cet esprit que nous retrouvons partout où elle passe à Paris, que ce soit rue Frochot ou bien rue Cadet.

La carte ‘strong but a little bit sweet’

La carte se décompose en 3 volets : Slushies, Long Drinks et Martinis. Nous commençons par un Miami Vice, le grand comeback cocktail de l’année pour ce cocktail des années 80’s parfait pour les températures estivales.

Mais Lulu a plus d’un tour dans son sac et il nous faudra revenir pour goûter les autres cocktails présents sur la carte. Le nouveau menu a été travaillé par l’équipe du groupe Little Red Door dont fait partie Lulu White et est représenté par l’emblématique Mike Jordhoy.

From The Firm to Absinthe and Dancing

Mike Jordhoy, notre canadien préféré de Pigalle, est devenu une figure incontournable de la scène cocktail parisienne avec son hospitalité, son savoir-faire et… sa moustache. Pourtant rien ne le prédestinait à devenir bartender : il a travaillé 12 ans dans la finance au Canada où il a gravi les échelons jusqu’à devenir Associate Director. Il avait tout mais il lui manquait quelque chose, il est donc parti à Londres (The City) avec l’intention d’y travailler, en se disant que cela allait suffire.

Il a d’abord fait un road trip en Europe où il a écumé les cocktails bars pendant 6 mois et il est « tombé en amour » pour Lulu White, son ‘soul animal’. Il est finalement retourné au Canada pour travailler en tant que barback dans un high volume bar. Puis il est revenu en France grâce à une compétition de bartending et il a réussi à obtenir un job chez Lulu, pour le plus grand plaisir de tous ses guests. Sa devise chez Lulu : ‘Everybody can come and have a good time’

Je laisse le mot de la fin à un ami bartender qui m’a dit un jour : ‘Bartending is one of the oldest professions, you have no idea who’s gonna walk through your door, but your job is to ensure they leave with a smile on their face.’

Monsieur Cadet ╳ Madame Lulu • 4 rue Cadet 75009 Paris
www.monsieurcadet.com • Résa. 01 76 76 69 26