Mardi 23 juin, en marge de Vinexpo 2009, Michel Bettane et Thierry Desseauve -le tandem de la dégustation française- nous présentaient « le génie européen des vins blancs« .
L’organisation est parfaite ; à part un crachoir dont la poignée me reste dans la main lors de la dégustation du 8ème vin, baptisant d’un mélange douteux la jambe droite de ma voisine et la jambe gauche de mon pantalon. L’abus d’alcool est dangereux même en utilisant un crachoir.
Après une introduction banale sur la différence entre vin blanc et vin rouge, Michel et Thierry ont animé et commenté la dégustation de huit blancs sélectionnés par leurs soins.
Bollinger – La grande Année 2000 – Champagne (France)
C’est bien fait, c’est frais, c’est sec, c’est plat… Trop de petite bulles. Trop jeune ? C’est loin de mes souvenirs de millésimes antérieurs ; j’ai la sensation de ne pas être « in the mood ».
Domaine Alphonse Mellot – Cuvée Edmond 2002 – Sancerre (France)
Je connais parfaitement ce millésime de cette cuvée et je viens de quitter la famille Mellot avec qui j’ai évoqué les grands souvenirs de dégustation de ce vin pendant son élevage puis juste après sa mise et jusqu’à la dernière bouteille vendue il y a peu de temps. Le nez est parfaitement mûr, la bouche est minérale, longue et intense ; c’est grand mais moins tonique qu’il y a deux ans et pas encore assez évolué pour révéler toute sa race.
Weingut Georg Breuer – Berg Schlossberg 2007 – Rudesheim (Allemagne)
Je suis déjà fan de ce domaine et comme à chaque fois je prends plaisir à savourer l’équilibre aérien et la persistance arômatique de ce riesling allemand sur schistes, même si ce flacon est un peu jeune.
Valentini – Trebbiano d’Abruzzo 1988 – Trebbiano d’Abruzzo (Italie)
Ce matin j’étais dans le Gers chez Floréal Romero (Domaine Le Bouscas) et j’ai encore en bouche son excellente cuvée d’ugni blanc… Là le vin (issu du même cépage) est plus évolué (1988!) et présente des notes intenses de noisette grillée, amples et ensoleillées, il me tarde de goûter Vaïhana 2005 (l’ugni blanc de monsieur Romero) dans 17 ans…
Bouchard Père et Fils – La Cabotte 2000 – Chevalier Montrachet (en magnum, France)
Cette « petite » cuvée (parcelle de moins de 22 ares) nous offre un vin raffiné, élégant et puissant aux notes de grand riesling !? C’est une « grosse maison » de Bourgogne, oui, mais cette cuvée est sacrément bonne.
Cà del Bosco – Franciacorta Cuvée Annamaria Clementi 1997 – Franciacorta (Italie)
Méthode dite champenoise mais très beau vin (à bulles) italien ; grande intensité en bouche, fruité et belle longueur.
Domaine Cornulus – Clos des Corbassières Païen Coeur du Clos 2005 – Valais (Suisse)
Ce savagnin est ample, complexe et très bien structuré avec une richesse aromatique et minérale. Je perçois un léger sucre (?), c’est pas du Stéphane Tissot mais j’aime le Valais ; définitivement !
Château d’Yquem – 1998 – Sauternes (France)
Début de maturité… Même pas ! Très intense ? Oui ! Vif ? Oui ! Exceptionnel ? Oui ! Encore trop de soufre perceptible ? Oui ! A laisser encore en caves, donc, pour en apprécier pleinement sa superbe !
Merci aux vignerons, à l’organisation, au service, aux présentateurs et à Sébastien, mon confrère de dégustation.
Laurent Baraou
www.baraou.fr
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3 commentaires
Ce genre de dégustation reste un moment privilégié et je suis conscient que ce n’est pas donné à tout le monde (c’est mon métier) ; mais je conseille aux amateurs curieux (expérimentés ou pas) de préférer les dégustations de vins de vignerons innovants et/ou alternatifs afin de découvrir de belles émotions plus accesssibles.
Merci encore à Sébastien d’avoir publié cet article sur Vodka&Co ; ça change de mon blog aux photos floues !
Il n’est plus nécessaire de signer tes commentaires de dégustation, on les reconnait « à l’aveugle ».
Quant à tes photos, 2 à 3 verres de Fine de Barral et …….est sont pu floues….
Alain, ni la Fine de Barral ni le nouveau BlackBerry n’y changeront quelquechose : c’est un concept !