La distillerie Bunnahabhain doit son nom à la rivière Margadale dont elle tire des eaux pures pour la fabrication de son whisky. Bunnahabhain signifie « embouchure de la rivière » en gaélique et le site choisi pour la construction de la distillerie n’est pas dû au hasard.
The Sound of Islay
Seulement accessible par voie maritime jusqu’en 1960, Bunnahabhain est sortie de terre grâce à des matériaux importés par bateaux depuis le continent entre 1881 et 1883 par l’Islay Distillery Company et les frères Greenlees.
Surplombant le « Sound of Islay », vaste bras de mer sillonné par de nombreux navires, Bunnahabhain est frappé par l’air marin qui influence le caractère du whisky, en apportant une note de fond saline inusitée ; les chais étant situés eux aussi sur la côte.
Le choix du roi, tourbée or not tourbée…
La distillerie la plus reculée de l’île d’Islay, perchée bien au Nord, est la seule à utiliser de l’eau de source naturelle de Margadale pour produire deux spiritueux différents : Bunnahabhain et Moine (que l’on peut aussi appeler Peated Bunnahabhain). Pour produire ces deux spiritueux, deux types d’orges maltées sont utilisés : l’orge maltée optic/concerto non tourbée pour le Bunnahabhain et de l’orge maltée optic/concerto tourbée pour le Moine.
Les cuves de brassage de 12,5 tonnes sont en acier inoxydable recouvert de cuivre avec un cycle de brassage de 12h et la fermentation peut durer jusqu’à 100h dans 6 cuves en pin d’Oregon d’une capacité de 66 500 litres chacune. Les alambics – les plus hauts de l’île – servent à produire des whiskies single malt non filtrés à froid. En forme de poire, ces alambics sont les plus grands wash stills de l’île pour une production de 2 500 000 litres annuelle. Et ils en ont sous le pied car ils ne sont utilisés qu’à 47 % de leur capacité !
Bien que le Bunnahabhain et le Moine soient produits dans les mêmes alambics, washbacks et mash tuns avec la même eau, ils ont des caractères bien distincts en raison de l’orge maltée utilisée. La coupe est plus tardive pour l’expression tourbée (Moine), les arômes phénoliques s’exprimant à la fin de la distillation.
Une gamme de haute volée
La gamme Bunnahabhain est principalement vieillie dans des fûts d’ex-sherry et elle est de couleur naturelle. L’influence maritime et la fabrication réfléchie dans les moindres détails donnent envie de voyager au fin fond de l’île d’Islay en fermant les yeux pour découvrir des paysages abrupts retranscris dans ces single malts uniques et complexes.
Bunnahabhain Stiùireadair
Le plus accessible est le Stiùireadair qui signifie « timonier » en gaélique écossais et est une expression non tourbée. Le timonier que l’on retrouve sur l’étiquette pour rappeler la forte influence maritime. En bouche, une sensation crémeuse avec une influence de fruits secs, de sel marin, de caramel onctueux et un soupçon de noix et d’épice.
Bunnahabhain Toiteach A Dhà
Version tourbée et dernier né, Toiteach A Dhà signifiant « fumé 2 » s’adresse aux palais avisés. Les notes tourbées et chaudes de l’attaque évoluent vers une influence de sherry oloroso sucrée avec des notes de chêne intenses relevées d’une touche délicatement poivrée.
Bunnahabhain 12 ans
Le 12 ans d’âge est la référence centrale de Bunnahabhain, il est aérien en bouche avec des notes fruitées et noisetées très douces ainsi qu’un soupçon de vanille et de caramel.
Bunnahabhain 18 ans
Le 18 ans d’âge exprime des notes douces de noix et de sherry, de fruits secs et de chêne intense avec du toffee et un piquant salé grâce à la maturation sur la côte pendant 18 ans.
Bunnahabhain 25 ans
Le 25 ans d’âge dévoile en bouche des notes de fruits rouges à la crème puis des noix grillées et du malt.
Bunnahabhain 40 ans
Le 40 ans d’âge offre un goût de malt sucré, de caramel crémeux, de vanille, de fruits rouges à la crème avec un soupçon de noix grillées, de fruits tropicaux, de banane et d’ananas.
Bunnahabhain se déguste en toutes occasions en fins connaisseurs… tout en évitant de mal prononcer ‘bouna ha bein’ ! Slàinte mhath !
Bunnahabhain est disponible chez les cavistes et sur FancyCellar.fr
Article écrit en partenariat avec Fancy Cellar