Absolut retire une publicité qui fait débat

Vous avez peut-être suivi ce qui s’est passé il y a dix jours avec la publicité d’Absolut, célèbre Vodka Suédoise, qui a engendré de vives polémiques aux USA.

La marque de fabrique d’Absolut est son « In an absolut World ». Par exemple in an absolut world, les manifestations donneraient lieu à  des batailles d’oreillers. Ici pour cette campagne destinée au marché mexicain, Absolut a pris une dimension historique en reprenant une carte du continent américain tel qu’il était en 1830 : une partie du Sud des Etats-Unis faisait partie intégrante du Mexique. Dans un monde parfait donc le territoire du Mexique actuel serait donc celui de 1830.

A peine sortie cette campagne a provoqué un véritable tollé aux U.S o๠les tensions entre américains et mexicains ne sont plus à  montrer en raison des problèmes d’immigration et les soucis que se rejettent les deux pays.

Ainsi sur un sondage du Los Angeles Time, 62% des votants (env. 70000) déclarent que cette publicité est un affront pour le peuple américain et qu’ils boycotteront les produits d’Absolut. Absolut, via son blog corporate, n’a pas tardé à  réagir : tout d’abord un article pour expliquer leur point de vue, puis deux jours plus tard, un autre pour présenter ses excuses et annoncer le retrait de la publicité.

Conclusion de cette affaire
Je pense que l’on peut en retenir deux leçons : l’une sur la communication et l’autre sur l’influence des consommateurs sur une marque.
– La première leçon est que quand on se lance dans une communication « politique », il y a de vrais dangers. Même si cette publicité était à  destination du marché mexicain, il fallait vraiment être naïf pour penser qu’elle passerait inaperçue aux yeux des américains, pays limitrophe. Quand des tensions existent en plus entre ces deux pays et que via cette publicité, et indirectement je suis d’accord, vous les attisez, ce n’est pas très malin.
– La seconde leçon est le pouvoir des consommateurs sur une marque. Ainsi Absolut a reculé sous la pression des internautes et des consommateurs en général. Les médias en ont parlé (tv, radio, presse, internet) et Absolut ne pouvait pas se payer le luxe de se faire une aussi mauvaise publicité sur un marché très important. Surtout quand on connaît les américains qui n’hésitent pas à  boycotter des produits quand quelque chose ne leur plaît pas (souvenez-vous de la France, suite à  son refus d’aller en Irak).

On note quand même la bonne gestion de la crise de la part d’Absolut via son blog corporate, seulement deux jours après le buzz généré par cette campagne de publicité.

Johann Crochet
www.roycod.com